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Bedjine et Shabba: un duo mal assorti sur le morceau “separasyon”

Pris au premier degré, la chanson gravée sur l’album “makiye mizè w” de Ekip sur lequel bedjine et Shabba ont posé ensemble porte bien son titre “separasyon”. Il exprime étrangement bien le coté extrêmement mal assorti du duo entre ces deux artistes au delà de l’histoire fictive que le texte développe dans le second degré. Pris isolément les deux artistes ont bien fait leur besogne, le texte en lui même est correcte, la mélodie est captivante, mais le choix de les mettre ensemble est une belle connerie sur le plan esthétique. C’est un risque qui ne valait pas la peine d’être pris par la direction artistique, à mon avis, d’autant qu’il n’a pas apporté grand chose en terme de saveur sinon un choc désagréable au niveau de la “vibe”.

De Bedjine à Shabba, pas besoin d’avoir l’oreille musicale super exercée pour voir que ça dénote et brutalement de surcroît. On dit en général que les différences enrichissent, néanmoins ce cas ci est sûrement l’exception qui confirme la règle. À la lumière de ce qu’ils ont déja proposé comme travail dans leur univers respectif, je conclus que ces deux n’ont aucun point évident de compatibilité qui aurait pû inspirer une telle collaboration. Esthétiquement et artistiquement il s’agit d’un couple improbable à l’image d’Emmanuel et Brigitte Macron si je peux me permettre cette comparaison. Le choix de mettre ces deux Stars sur un même “track” relève d’une inspiration puisée à la même source que celle à l’origine du célèbre conte de Gabrielle-Suzanne de Villeneuve “La belle et la bête”, Sauf que dans le second cas on parle d’une oeuvre intemporelle à succes. Le morceau “separasyon” aussi a du succes serait-on tenter de me répondre sur la base des 4,5 millions d’écoute en un mois sur youtube, auquel argument je répliquerais qu’il y a moyen de relativiser.

Tout melomane doté du sens de compatibilité serait d’accord pour dire que D-perfect aurait été à sa place dans ce duo. La question à présent est de savoir comment le staff a pu passer à côté d’une telle évidence. Serait-ce encore un résultat de la mégalomanie qu’on reconnait à shabba? La somme des déclarations et agissements à différents moments de la carrière de ce dernier ont conduit d’aucuns, dont mon ami Darius Jean Francois, à croire qu’il souffre du complexe de Napoléon. À tort ou à raison… On dit souvent que les plus petits hommes projettent de grandes ombres, pour peu que je cerne le personnage, je comprends que c’est parceque ces petits hommes naturellement cherchent toujours à se placer le plus près possible de la source lumineuse.

Negr’Orangé

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